Olivier Dall’Oglio s’est livré dans le dernier numéro de Bien Public, il y évoque cette folle dernière semaine et fait un bilan depuis son arrivée. Forcément, le technicien stéphanois savoure et veut poursuivre l’aventure en Vert. Extraits.

“Une passion qui va au-delà du football, c’est un projet de vie” (Olivier Dall’Oglio sur les supporters de l’ASSE)

Dall’Oglio : “Notre public, c’est vraiment une force énorme à la maison. On a su faire comprendre que lorsqu’on jouait chez nous, il fallait se servir de cette énergie. Parfois, ça pouvait faire peur à certains, mais il fallait le voir comme quelque chose de très positif. Et ça a été bien pris. On a un soutien du public, même à l’extérieur. On était l’équipe à battre à chaque fois, mais on était accompagné par ces supporters qui donnent tout pour le club. C’est vraiment une passion qui va au-delà du football, c’est un projet de vie. Les gens sont heureux quand le club gagne, on sent que c’est au plus profond d’eux.

La joie à l’issue de la montée à Metz, c’est du jamais vu, c’est incroyable. Quand l’avion a atterri, on n’a pas pu bouger. Même les anciens Stéphanois nous ont dit qu’un cap avait été passé. Il y avait une telle attente… Les gens nous ont attendu trois, quatre heures à l’aéroport, il ne faisait pas beau, il était tard, mais ce n’était pas grave. On a vécu quelque chose d’extraordinaire. Il y a une telle satisfaction d’avoir vécu tout ça. Quand on est arrivé, personne n’y croyait. On nous disait que si on accrochait les barrages, on aurait fait une bonne saison.”

“J’ai beaucoup appris sur le côté humain”

“Quand je suis arrivé, on m’a demandé si je regardais plus vers le haut ou vers le bas… Mais le fait d’arriver avec un regard neuf, d’avoir pu relancer certains joueurs qui étaient un peu sur le côté, de dire à certains d’exploiter leur potentiel, etc., les joueurs ont adhéré à ce discours, c’est la chance qu’on a eue. Tout a été fait en accéléré. On n’avait pas le temps, il fallait aller très vite, transformer les joueurs humainement, au-delà des aspects technico-tactiques. J’ai beaucoup appris sur le côté humain.

La montée avec le DFCO en 2016, ça reste exceptionnel aussi. C’était mettre un club en valeur qui ne devrait pas être là et qui se retrouve en première division avec les grands. C’est une construction en fait. Et pour résumer, Saint-Etienne, c’est une reconstruction. C’est un gros club, une dimension européenne sur les structures. C’était l’idée de remettre un club à sa place. Ce sont deux choses différentes, mais ça reste des joies très intenses.”