L’ASSE, en remontant en Ligue 1, va devoir se montrer très active sur le marché des transferts. Pourtant, le mercato stéphanois pourrait subir un gros coup d’arrêt lié à la conjoncture actuelle. Sans paniquer, la Ligue 1 tremble…

On ne dépense pas l’argent que l’on n’a pas ! Voilà un conseil de bon sens largement mis de côté au moment du mercato. Cette période est l’occasion d’effectuer des investissements sous forme de paris avec l’espoir de fortes plus-values à la revente. Pour cela, les clubs français sont souvent tentés de casser leur tirelire. Pourtant, cette saison, les clubs de l’Hexagone vont devoir faire attention à leurs futures dépenses et faire avec la crise que vit actuellement la LFP. Les droits TV n’étant pas encore attribués, impossible d’arrêter une enveloppe mercato qui s’appuie généralement sur la manne financière rapportée par les diffuseurs du championnat de France.

L’inquiétude est de mise et il y a quelques jours, L’Equipe s’est penché sur le sujet  : “On comptera le moindre bonus accordé, le moins pourcentage à la revente, le moindre centime, en attendant de savoir à quelle sauce tout le monde sera mangé quand la LFP officialisera la commercialisation de la L1. « En France, si on vend pour 10 M€ et qu’on réinvestit 5 M€ sur le marché, on peut déjà estimer que c’est très bien en temps normal, confie un acteur du marché. Dans certains clubs, on va être en dessous de ça. »

Mercato : “Certains commencent quand même à avoir peur de ce qu’il peut se passer”

« Je ne vais pas dire que c’est déjà la panique, explique une autre source, mais certains commencent quand même à avoir peur de ce qu’il peut se passer. Nous n’avons aucune projection et à part les clubs qualifiés en Ligue des champions et ceux qui ont un peu de trésorerie, les autres peuvent avoir de grandes craintes sur ce mercato. »

Si la LFP n’arrive pas à ses fins économiquement pour vendre ses droits télé, il faudra que les clubs français reviennent à ce qui a fait leur force : la formation et des idées dans le recrutement. L’excellence française dans le premier domaine est reconnue. La diversité des innovations récentes dans notre Championnat reste encore à démontrer tant certains clubs ont profité de l’arrivée de capitaux étrangers pour casser leur tirelire, sans vraiment penser au lendemain.”

De deux choses l’une pour cette saison : soit les clubs peuvent s’appuyer sur une trésorerie forte et peuvent acheter, soit ils sont condamnés à patienter en attendant que le dossier “Droits TV” soit enfin bouclé. Troisième piste, le centre de formation peut fournir de bons profils permettant de réduire les dépenses sur le marché des transferts. Toutefois, aucun club de l’élite ne peut vivre en autarcie avec sa formation. La patience sera donc un allié précieux, à défaut d’être riche !