Le milieu de terrain de l’ASSE, Florian Tardieu, était l’invité de l’émission “Final 4” sur Twitch avec Sacha Nabet, Sacha Borg et Mikael Marciano. L’ancien troyen se projette déjà sur la prochaine saison, et évoque les potentiels objectifs du club stéphanois aux côtés d’un public qui fait rêver le milieu de terrain.

Pour Tardieu, l’ambiance stéphanoise est incomparable

Florian Tardieu (milieu de terrain ASSE) : « Je joue pour ça, j’aime trop jouer dans des ambiances de folie. Je n’ai pas connu ça à Troyes parce qu’il n’y a pas autant de ferveur. Mais quand je joue à Troyes, dans des stades comme Lens, Marseille, Paris, même Lille, Rennes, il y a un peu d’ambiance. Mais Sainté, c’est là que je dis qu’en vrai, c’est un public de fou. Il y a tellement de ferveur, pas que dans le stade, dans toute la ville. Quand tu gagnes un match, le lendemain, tu vas à la boulangerie, ils ont tous ce sourire. Tu perds un match, tu vois que tu as perdu le match. C’est là que tu vois que c’est encore plus beau parce que tu es obligé de te surpasser. Quand tu es dans ce club, tu es obligé de te surpasser. Moi, je me dis que je ne suis peut-être pas le meilleur, mais c’est impossible de tricher. Tu es obligé de te donner à fond et de mettre le maillot à 300 %. »

La folle anecdote sur la rencontre du groupe avec Ivan Gazidis au lendemain de la montée en Ligue 1 de l’ASSE

« On a rencontré vite fait, on a eu une réunion le lendemain de la victoire à Metz avec les nouveaux investisseurs. Sans mentir, on avait rendez-vous à 10h, on est rentrés de boîte, il était 7h, donc je peux te dire que la moitié n’ont rien compris au discours. Mais bon, ce n’est pas grave. Mais après, non, je ne sais pas, on aura des réunions en juillet. Après, je sais qu’un club comme Saint-Etienne, il ne peut pas faire l’ascenseur, c’est impossible. Je pense qu’ils sont assez costauds, je pense qu’ils mettront les moyens. Après, je ne vais pas m’avancer, mais j’espère que… Déjà, je vais partir sur le maintien parce que, mine de rien, on remonte de Ligue 2. Ils avaient connu des années compliquées aussi en Ligue 1 auparavant. Donc déjà, se maintenir et après, on verra. Mais un club comme ça, ça doit retrouver l’europe. »

Sur les derbys : « Franchement, oui j’ai hâte parce que j’en ai vu à la télé, je sais que c’est électrique à fond. J’ai vu des vidéos aussi à l’époque dans les centres d’entraînement à Saint-Etienne, avant les matchs et tout, c’est incroyable. Et j’ai eu des échos aussi des joueurs. Moi, j’ai  un bon collègue à moi qui a joué à Saint-Etienne, David Gigliotti, qui déjà m’avait parlé de ce club. Et quand il m’a parlé des derbys, t’es obligé d’avoir envie de jouer ces matchs-là. »

Florian Tardieu fait l’auto-critique de sa première saison à l’ASSE

« Cette année, on va dire que j’ai eu du bon et du moins bon. Il y a eu un moment où j’ai eu un petit passage à creux. J’ai fait 3-4 matchs sur le banc. Mais sur la fin, on va dire sur les barrages, on va dire que j’ai été un bon vin, on va dire. Non, ça va, c’était correct. Mais je sais que je peux faire beaucoup mieux. Moi, comme je t’ai dit, je n’ai pas envie qu’on parle de moi. Je n’ai pas envie d’être la star. Ce n’est pas mon rôle. Je ne suis pas un buteur. Je ne suis pas un passeur. Mais je sais faire mon auto-critique. Je sais quand j’ai fait un bon match, quand je n’ai pas fait un bon match. Et j’ai mon grand frère qui est là. Si demain, je fais un mauvais match, c’est le premier à m’appeler. Il va me dire, frérot, tu n’as pas été bon. Si demain, je suis bon, c’est le premier à me dire, tu as été bon. Et moi, je n’ai pas envie que si demain, je loupe 20 passes et que je marque un but contre mon camp, qu’on me dise, ce n’est pas grave, tu as été bon quand même. Parce que je sais que c’est faux. Quand j’avais 20 ans, je me disais que j’avais fait un bon match. Mais maintenant, j’ai 32 ans, j’ai assez d’expérience. Je regarde souvent les matchs en plus. Je sais un peu quand je valide mon match ou pas. »

 

crédit photo : ASSE.fr